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Les lectures de Doris
27 août 2020

[CHRONIQUE] Extincta de Victor Dixen

extinctaExtincta de Victor Dixen

Editions : Robert Laffont Collection R

601 pages

Paru le 28 Novembre 2019

Aperçu : L'espèce humaine disparaîtra dans 255 heures.

Les pires prédictions climatiques se sont réalisées, le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes. Les Derniers Humains se sont réfugiés dans les Dernières Terres : un archipel rocailleux surgi des glaces, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses. Accaparés par la lutte pour les maigres ressources, ils ignorent que l'ultime cataclysme est sur le point de balayer ce qu'il reste de l'espèce Homo sapiens.

La dernière histoire d'amour s'écrira en lettres de feu.

Née dans les bas-fonds de Viridienne, la cité-royaume pourrissante envahie d'algues, Astréa rêvait de se consacrer tout entière au culte de Terra. Mais sa foi vacille le jour où son frère est accusé de sacrilège et condamné à mort.

Élevé derrière les remparts du castel, le prince Océrian était né pour régner. Mais un mystérieux accident lui arrache sa jambe et son honneur, l'écartant à jamais de la ligne de succession.

Le destin va jeter ces assoiffés de justice l'un contre l'autre, embrasant leurs cœurs avant de consumer le monde.

La flamme brûle plus fort juste avant de s'éteindre.

Mon commentaire général : Il s’en est fallu de peu !

Ma note : 8/10

La citation qui résume tout : « C’est un peu fou de parler d’espoir quand on est au bord du gouffre.» (chap. 35)

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Allons droit au but : Extincta est, selon moi, l’un des meilleurs romans de Victor Dixen, si ce n’est le meilleur. J’hésite fortement avec Animale.

En même temps, tout est là pour me plaire : écologie, science-fiction, dystopie, diversité… Il m’aurait juste manqué un peu d’émotions, mais j’y reviendrai.

Dans Extincta, nous suivons les pas des Derniers Hommes. Ils sont les descendants des survivants des catastrophes écologiques qui ont ravagé la Terre, et du coup, ce sont les derniers humains qui la peuplent, retirés sur un archipel aride, le seul encore habitable. Pourtant, la vie y est rude. Le soleil tape fort, la nourriture est rare. La population, divisée en castes repérables à la couleur de leur linceul, essaie de survivre, tout en se fustigeant des erreurs des hommes du passé.

A Viridienne, une des cités-royaumes de ce nouveau monde, Astréa est une Suante, qui ramasse les algues devenues la base de tout (onguents, nourriture, vêtements…). Lorsque son frère est accusé du plus horrible des crimes et emprisonné, elle ne pense qu’à le faire libérer, quitte à verser aussi dans l’illégalité. De son côté, le prince Océrian rêve d’Ailleurs. Rabaissé constamment à cause de son handicap, il n’est qu’une gêne pour son père, qui ne pense qu’à s’en débarrasser. Quand les destins d’Astréa et Océrian se percutent violemment, c’est leurs certitudes qui vacillent. Sans qu’ils sachent que le compte-à-rebours de l’espèce humaine est lancé, et qu’il ne leur reste plus que dix jours à vivre…

J’ai presque tout aimé dans ce roman. La plume, très imagée. Les références à la poésie. L’analyse de la nature humaine. La morale écologique. Le rythme, que j’ai trouvé plutôt bon malgré quelques passages à vide. L’univers. La précision des données scientifiques. L’épée de Damoclès qui pèse sur les personnages, matérialisée par une bougie qui fond à chaque début de chapitre, dont seul le lecteur est au courant.

Je ne m’attendais pas à tomber sur une dystopie, mais finalement, elle s’explique par le comportement humain : il y aura toujours des hommes qui chercheront à exploiter et à prendre l’ascendant sur d’autres, malheureusement.

Finalement, c’est la romance qui m’a laissée de marbre. Très (trop) rapide, peut-être. Ou bien, pas assez transmise au lecteur pour que j’y croie. Et puis, j’ai eu du mal avec Astréa. Elle est montrée comme charismatique, car tous la suivent aveuglément, mais je ne l’ai pas ressenti moi-même. Au final, je n’ai pas réussi à m’attacher à elle, alors qu’Océrian, plus idéaliste, m’a touchée.

En tout cas, nous sommes prévenus dès le départ. Il n’est pas question de happy end ici, bien que l’espoir subsiste toujours…

En résumé, Extincta est, pour moi, un très bon roman mêlant écologie et science-fiction, mais il m’aura manqué des émotions pour le faire devenir un excellent roman.

 

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

 

Mes commentaires non censurés :

Je crois que Victor Dixen n’aime pas les histoires d’amour qui finissent bien. (Ou alors, c’est moi qui suis toujours supportrice des mauvais personnages. En tout cas, j’ai l’impression de me retrouver une nouvelle fois face à la déception que m’a causée Phobos côté romance.)

Après toutes ces horreurs, cette fin terrible, j’aurais tellement voulu garder l’espoir qu’Astréa et Océrian puisse se retrouver quelque part, un jour peut-être. Cela m’a fait penser à La nuit des temps, un de mes romans préférés.

Pourtant, je n’ai pas vraiment cru à leur histoire d’amour tragique, aussi contradictoire soit-il.

Ils tombent amoureux trop vite. L’attraction et le désir semblent légitimes, mais l’amour – au point de sacrifier sa vie – me parait trop intense.

Au contraire d’Océrian, je vois mal Astréa avoir un coup de foudre. Elle est trop droite dans ses bottes, trop déterminée, trop dure. Je n’ai pas vraiment ressenti de sensibilité chez elle. J’ai probablement aussi été agacée par le fait que tout le monde l’aime, de Margane à Sepien, alors qu’elle repousse tout le monde. La beauté ne fait pas tout

On remarquera aussi un thème récurrent chez l’auteur : l’espace. C’est dans l’espace que se fera (ou non) la survie de l’espèce humaine. En tout cas, j’espère que les prédictions du Choreute Dixen ne se réaliseront pas, car ce serait un futur atroce pour nos descendants. La prise de conscience est nécessaire, surtout dans un roman à destination des adolescents.

 

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ?  Assisteras-tu à l’extinction de l’espèce Homo sapiens ?

Dis-le moi en commentaire.

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