Delirium (tome 1)
Editions: Hachette collection Black Moon
456 pages
Paru le 29 février 2012
Aperçu : Lena vit dans un monde où l’amour est considéré comme le plus grand des maux. Un monde où tous les adultes de 18 ans subissent une opération du cerveau pour en être guéris. A quelques mois de subir à son tour « la Procédure », Lena fait une rencontre inattendue… Peu à peu elle découvre l’amour et comprend, comme sa mère avant elle, qu’il n’y a pas de plus grande liberté que laisser parler ses sentiments. Même si cela implique de quitter ses certitudes…
« Ils prétendent qu’en guérissant de l’amour nous serons heureux et à l’abri du danger éternellement. Je les ai toujours crus. Jusqu’à maintenant. Maintenant, tout a changé. Maintenant, je préférerais être contaminée par l’amour ne serait-ce qu’une seconde plutôt que vivre un siècle étouffée par ce mensonge. »
Mon commentaire général : je crois que j’ai été contaminée par l’Amor Deliria Nervosa…
Ma note: 9.5/10
Les citations qui résument tout : « En définitive, le deliria est le plus fatal des maux mortels : il vous tue, que vous soyez ou non contaminé », « Je t’aime. Souviens-toi. Ils ne peuvent pas nous enlever ça. »
Mon avis (sans spoiler) :
Allons droit au but : j’ai A-DO-RE ! C’est aussi simple que ça.
La plume de Lauren Oliver est magique. Les descriptions sont vivantes, les émotions et sentiments bien exprimés, dans un style fluide et contemporain. Chaque chapitre commence par un extrait d’un manuel (citations de poèmes interdits, règles de vie, histoire du pays) en rapport avec le thème abordé dans le chapitre et c’est génial. L’univers est très fouillé, très bien construit. Ça donne envie de tourner les pages, encore et encore…
En plus l’histoire est captivante. On suit donc Lena dans sa découverte des sentiments et des mensonges/complot du Gouvernement, dans un monde aseptisé où chaque être humain agit comme un robot. Mais Lena n’est pas une héroïne naïve pour autant, elle a du caractère, de la volonté, tout ce que j’aime chez un personnage. Alex est un personnage complexe, qu’on devine bourré de secrets, mais très attachant. Les personnages secondaires sont aussi très bien travaillés et ne sont pas ni tout blancs ni tout noirs.
C’est une romance mais il y a aussi quelques passages d’action trépidante, dont une course-poursuite mémorable qui m’a tenue en haleine jusqu’à la fin qui est juste terrible. Quand je suis parvenue à la dernière ligne, j’ai été estomaquée. Ça ne pouvait pas se finir comme ça…
En résumé : l’histoire est passionnante, l’univers est fouillé, les personnages sont attachants, le style est fluide… Que demander de plus ? Ah, si je sais : la suite !
Tu l’auras compris, Ami Lecteur, c’est un coup de cœur !
Mes commentaires non censurés :
Pour un premier tome, Lauren Oliver a ici posé les bases de son univers dystopique. Nous avons rencontré les personnages principaux mais le contexte est un peu flou à mon sens. Typiquement l’histoire globale de la mise en place du Protocole est évoquée mais à mon sens un peu survolée. Il parait peu probable que les gens acceptent sans broncher qu’on leur charcute le cerveau pour leur retirer leurs émotions. Tout ce que savait Lena jusqu’à présent n’étant que de la propagande, on ne peut pas se fier à ses informations. De longues descriptions historiques auraient sûrement été fastidieuses, je m’attends donc à en savoir plus.
Je ne comprends pas pourquoi le Gouvernement laisse des gens dans la Nature, des Invalides, c’est-à-dire des personnes qui entretiennent la Résistance. J’imagine que maintenant que Lena en est devenue une, on devrait en savoir beaucoup plus sur ce mouvement, sur le mode de vie des Invalides, sur le reste du monde aussi puisqu’on a aucune information sur ce qui se passe dans les autres pays.
Je suis vraiment curieuse de plonger dans la mythologie de cet univers.
Quant à Alex, j’espère qu’il a survécu… C’est mon côté fleur bleue qui ressort certainement, mais j’aime bien les happy endings.
La suite au prochain épisode…
Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Dis-le-moi en commentaire.