[CHRONIQUE] Popcake à la folie de Suzanne Nelson

Popcake à la folie de Suzanne Nelson

Editions : bayard jeunesse

260 pages

Paru le 6 Février 2019

Aperçu : La guerre des popcakes est déclarée !

Ali est la reine des popcakes, ces petits gâteaux en forme de sucette. Toutes ses copines en sont fans. Mais son père, propriétaire d'une pâtisserie, refuse qu'elle y vende ses créations. Quand une chaîne de cafés s'installe en face de la boutique familiale, les clients se font rares, et Ali est sûre que ses délicieux popcakes pourraient tout changer. Alors qu'elle tente de convaincre son père, elle est chamboulée par l'arrivée d'un nouvel élève au collège. Leur première rencontre est un désastre, pourtant son cœur s'emballe dès qu'elle l'aperçoit. Mais Ali a une seule idée en tête : réaliser le meilleur popcake du monde !

Mon commentaire général : Doux et sucré !

Ma note : 7/10

La citation qui résume tout : « C’était pour cette raison que rien ne pouvait arriver à notre boutique. C’était pour cette raison que je n’aurais jamais rien laissé lui arriver. » (p.68)

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Attention, roman aussi mignon et sucré que sa couverture le laisse supposer !

Avec cette nouvelle série de la très prolifique autrice jeunesse Suzanne Nelson, nous voilà embarqués dans de jolies histoires adolescentes et gourmandes, des romances toutes douces mais aussi des sujets d’actualité et du quotidien.

Avec Popcake à la folie, nous rencontrons Alicia, dite Ali, fille de pâtissiers, dont la passion est de créer de nouveaux popcakes qui font le bonheur de ses amis. Malheureusement, la petite boutique familiale risque de ne pas supporter l’installation de l’autre côté de la rue d’un café issu d’une grande chaine internationale, et le cœur d’Ali est tiraillé entre la loyauté familiale et l’attraction qu’elle ressent pour Dane, l’héritier des fameux cafés. Et si les popcakes étaient la réponse à toutes les questions en suspens ?

Il ne m’a fallu qu’une toute petite journée pour engloutir ce court roman et la plume, très agréable, n’y est pas pour rien. J’ai aussi beaucoup aimé les personnages, Ali en tête, qui sont très bien pensés. Le roman bénéficie en plus de rebondissements et de suspense qui apportent un petit côté dramatique à l’histoire. En plus, on y parle d’amitié, de jalousie mais surtout d’héritage familial, celui qui donne des ailes mais aussi celui qui pèse lourd quand on veut suivre une autre voie…

En résumé, c’est une jolie histoire, pleine de bonnes intentions, bien écrite, qui plaira sans aucun doute aux adolescents qu’elle cible parfaitement bien. Pour moi qui en suis bien loin, je n’ai pas eu trop de mal à deviner les tenants et aboutissants de l’intrigue mais j’ai tout de même passé un très bon moment. Ah, et sois prudent : ce livre donne VRAIMENT faim avec toutes les descriptions de gâteaux ! Mais comme Suzanne Nelson est sympa, elle a pensé à laisser les recettes à la fin du roman et j’ai bien l’intention de toutes les essayer !

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

Mes commentaires non censurés :

J’aimerais vraiment saluer la qualité de ce livre destiné aux adolescents niveau collège, comme l’héroïne Ali, qui ne reste pas dans la superficialité malgré son petit format.

Le contexte a été vraiment travaillé pour offrir au lectorat autre chose qu’une amourette, le poids de l’héritage familial notamment, qu’on voit sous deux aspects à travers Ali et Dane. Tous deux pâtissiers, ils ont pourtant une approche totalement différente de leur passion.

Pour Ali, c’est dans le sang. Fille d’un pâtissier traditionnel et d’une créatrice culinaire, Ali a pourtant du mal à prendre son envol et à imposer ses idées devant la rigidité de son père (qui n’est rien d’autre qu’une carapace pour affronter un sentiment de perte trop puissant). Elle peine aussi à laisser s’exprimer sa créativité, ce qui n’est rien d’autre qu’une conséquence de son deuil. Il faudra le concours, et l’enjeu important qu’il représente puisque c’est pour elle l’occasion de sauver la boutique familiale, pour enfin se lâcher et exceller.

Pour Dane, la pâtisserie est le moyen de s’évader de la pression familiale. En créant des gâteaux, il se distance de son père et de sa vision pécuniaire de la pâtisserie. Il revient ainsi à une vie plus simple, basée uniquement sur l’alchimie entre les ingrédients.

Evidemment le discours est ici un peu manichéen : la méchante chaine de cafés contre la petite boutique familiale, la méchante petite fille riche contre la gentille pauvre. C’est ce qu’on pourrait reprocher à ce roman, de ne pas apporter assez de nuances.

Pour moi qui ai beaucoup lu, l’implication de Sarah ne fut pas vraiment une surprise mais je suppose qu’une personne avec moins d’expérience dans la lecture pourrait tout à fait se laisser balader.

Et puis, je ne suis pas vraiment le cœur de cible de ce roman, ce qui ne m’empêche pas d’aimer quand même les histoires douces et mignonnes. Après tout, tout le monde a besoin de sa dose de sucre !

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ?  Tu aimes les popcakes ?

Dis-le moi en commentaire.