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Les lectures de Doris
20 juillet 2020

[CHRONIQUE] Iceltane de Célia Flaux

iceltaneIceltane de Célia Flaux

Editions : Voy’el

270 pages

Paru le 8 juillet 2015

Aperçu : D'un côté, l'Empire watashitachi. De l'autre, l'Union. Au milieu, Iceltane, planète conquise par l'Empire, mais trop proche des frontières de l'Union. Carys Llanelli a fui Iceltane pour échapper au joug des Watashitachi. Elle lutte au sein du Département Diplomatique de l'Union pour que des nations indépendantes ne connaissent pas le même sort que sa planète natale. Toweda, lui, est un brillant officier de l'armée impériale, dont l'histoire recèle un dangereux secret aux cheveux blonds. Quand chacun des camps envoie une délégation négocier la paix sur un astéroïde, le passé et le présent entrent en collision. Pour Carys et Toweda, les choix s'annoncent difficiles.

Mon commentaire général : Un mélange détonnant…

Ma note : 5/10

La citation qui résume tout : « Il ne pouvait y avoir aucun contact, aucune relation entre un soldat watashitachi et une Iceltane. » (p.3)

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Iceltane est un roman trompeur.

Premièrement, sa couverture, pourtant représentative du contenu, fait très young adult alors que le récit est résolument adulte. C’est un space opera tourné vers la politique et la diplomatie, plus que vers la bataille. D’ailleurs, on ne verra qu’une seule vraie scène de bataille à coup de vaisseaux spatiaux. Le reste ne sont que négociations, tromperies et trahisons, avec un Empire qui souhaite s’étendre et une Union pacifique qui souhaite les en empêcher.

Deuxièmement, si la science-fiction est bien là avec les voyages dans l’espace, j’ai peiné à décoller de mon canapé. En fait, beaucoup trop d’éléments sont calqués de notre monde, et non d’un univers futuriste (ou qu’on imagine futuriste, puisque l’humain semble avoir colonisé plusieurs planètes qui n’ont rien à voir avec notre système solaire). Il n’y a pas de technologie avancée, la nourriture est semblable à la nôtre, les habitudes aussi. Jusqu’aux différentes cultures qu’on reconnaît facilement. Il y a d’un côté l’Empire Watashitachi, calqué sur le Japon, tant dans les noms que les coutumes. De l’autre côté, sur Iceltane, les noms sont à consonnances celtiques et on y retrouve beaucoup d’habitudes de notre société occidentale. Ce sont les deux seules cultures qui s’affrontent ou du moins qui nous sont détaillées. Pour les autres, on ne saura rien.

Si la plume est agréable, je n’ai pas toujours trouvé pertinents les flash-backs qui s’intercalent avec le récit au présent. Parfois, ils apportent une indication sur un élément clé dans la relation entre Carys, l’Iceltane, et Toweda, le soldat watashitachi, sortes de Roméo et Juliette de l’espace. Mais pas toujours. C’est d’autant plus regrettable que la fin m’a parue très précipitée, avec des évènements qui devraient prendre des mois voire des années à se résoudre, et qui se règlent d’un coup de baguette magique. J’aurais préféré que ces quelques pages soient utilisées pour développer la temporalité du récit, tout comme l’histoire d’amour.

En résumé, si j’ai aimé l’aspect politique, je n’ai pas été entièrement convaincue.

 

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

 

Mes commentaires non censurés :

En fait, Iceltane m’a complètement déroutée.

Lorsque je lis un space opera, je veux sortir de mon quotidien, et non rencontrer des personnages qui boivent du thé et du café, et prennent tranquillement le métro pour aller au travail… Il m’a manqué l’aspect technologique de la science-fiction. A part le Smartcom et la combinaison des watashitachi, on pourrait tout à fait transposer ce récit sur la Terre (et encore avec le Smartcom, on y est déjà).

Je passerais sur la romance qui ne m’a pas vraiment fait vibrer, Carys et Toweda étant au final très froids entre eux. J’imagine que cela est affaire de sensibilité personnelle. Pour moi, il n’y avait pas assez d’émotions.

Par contre, je ne peux concevoir certains éléments en termes de temporalité.

Par exemple, la combinaison que Toweda parvient à retirer en un jour pour les beaux yeux de sa belle alors qu’il la porte depuis toujours. On parle ici d’une accoutumance proche de la névrose, inculquée depuis l’enfance, ancrée dans une civilisation au point que certaines personnes préfèrent concevoir par FIV plutôt que de se toucher. Yutaki avoue même qu’elle a découpée la sienne centimètres par centimètres. Toweda n’aurait pas dû être capable de s’en passer aussi vite, même par amour.

La chute de l’Empire aussi est précipitée. En quelques jours, il suffit d’une bataille perdue et de la révolution sur une planète pour que le chef des armées se suicide et que le gouvernement watashitachi démissionne. Cela aurait dû prendre des mois et des attaques répétées contre l’empire pour en arriver à une telle extrémité.

Tout cela mis bout à bout fait que je n’ai pas réussi à apprécier ce roman futuriste, mais pas assez.

 

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ?  Embarqueras-tu pour Iceltane ?

Dis-le moi en commentaire.

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