Jérôme sous l’orage de Sébastien Soubré-Lanabère

Editions : Malpertuis

406 pages

Paru en mai 2016

Aperçu : Qui est Jérôme ? Peut-être juste un adolescent timide, qui mène une vie tranquille entre ses copains de lycée et son amie Axelle. Pourtant, il y a cette voix d’enfant dans sa tête, qui le questionne inlassablement au sujet des jours avant l’orage. Et sur sa mère malade. Dans son monde qui n’est pas exactement le nôtre, chaque personnage possède quelque chose de particulier : un don, une façon d’être, une histoire. Jérôme aussi. Il le pressent. Mais quoi, précisément ? Peut-être ces flammes qu’il voit au-dessus des êtres et dont il ne parle jamais. Jérôme se pose des questions. Sur la guerre, lointaine, au nord, qui fait rage. Sur son père, qui se bat. Heureusement pour lui, dans la quête de la vérité, même lorsque les ténèbres sont proches, on peut toujours compter sur l’amitié. Sur l’amour, aussi. Et sur les corbeaux.

Mon commentaire général : onirique et contemplatif…

Ma note : 6/10

La citation qui résume tout : « Les gens n’apparaissent pas au hasard. Il existe toujours des liens de tissage qui les relient à d’autres personnes ou à des évènements. »

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Jérôme sous l’orage est un roman particulier, indescriptible. A la limite entre le rêve et la réalité, les évènements pourraient se dérouler n’importe où, n’importe quand, dans notre monde ou un autre. Les éléments apportés par l’auteur sont très minces et c’est au lecteur de laisser parler son imagination et sa sensibilité.

La plume de ce jeune auteur est belle et fluide, ce qui contribue à l’univers quasi-onirique du livre.

Bien que les personnages ne restent pas inactifs, l’action n’est pas au centre du récit, qui se voudrait plutôt contemplatif. Les raisons d’agir, tout comme les motivations des personnages ne sont pas toujours des plus explicites et il faut savoir imaginer en dehors des lignes.

Le fantastique est par contre une composante continue de cette histoire, dont le déroulement ne peut pas s’expliquer par de la logique. Si tu es plutôt terre à terre, ce roman n’est pas pour toi. En effet, beaucoup d’éléments restent au final non-expliqués et la fin ouverte pourrait en frustrer plus d’un.

Ce qu’il me semble important de préciser, c’est que malgré sa couverture enfantine, je ne classerais pas ce roman en catégorie jeunesse. Le récit me semble trop abstrait et trop conceptuel pour embarquer un jeune public.

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

Mes commentaires non censurés :

En refermant ce roman, je n’en sais au final pas beaucoup plus qu’au début.

Que s’est-il vraiment passé pendant l’orage ? Où est passée la maman de Jérôme ? Quelle est cette guerre ? Qui est Juliette ? Pourquoi Brise de Printemps guide-t-il les humains ?

Autant d’éléments qui restent sans réponse…

Le récit est surtout un prétexte pour faire voyager le lecteur dans un univers flou, un peu comme un rêve justement, dans lequel on ne sait pas vraiment pourquoi ni comment on se retrouve là mais on suit un chemin pour voir où il conduit.

C’est en tout cas l’impression qu’a fait ce roman sur moi.

Toujours comme après un rêve, il m’est difficile de me rappeler exactement ce qui s’y est passé. Je me souviens des grandes lignes mais les détails m’ont échappé.

C’est en tout cas une expérience originale et surprenante que j’ai vécue avec Jérôme et j’avoue que je ne peux m’empêcher de me demander si l’auteur a prévu une suite, tant la fin a un goût d’inachevé.

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Veux-tu te souvenir des jours avant l’orage ?

Dis-le moi en commentaire.

Jérôme sous l’orage

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