[CHRONIQUE] La forêt des araignées tristes de Colin Heine
La forêt des araignées tristes de Colin Heine
Editions : ActuSF
400 pages
Parution le 7 Février 2019
Aperçu : Bastien est paléontologue : sa spécialité ? Étudier les créatures étranges qui naissent de la vape, ce mystérieux brouillard aux propriétés énergétiques extraordinaires qui a recouvert le monde et menace de l’engloutir un peu plus chaque jour. Tour à tour victime d’un dramatique accident en apparence banal duquel il réchappe de justesse et témoin d’un attentat, où sa survie ne tient à nouveau qu’à un fil, il voit son destin basculer. Le voilà pris dans l’engrenage d’une affaire d’espionnage d’envergure internationale, sous les feux croisés d’une société secrète d’assassins, de brutes armées et d’une agence de détectives aux méthodes douteuses. Sans compter qu’une créature cauchemardesque, tout droit venue des Vaineterres, ces zones perdues dans un océan de vape, semble bien décidée à lui faire la peau...
Mon commentaire général : C’est moi qui suis triste…
Ma note : 3/10
La citation qui résume tout : « Quand il évoquera plus tard la série d’évènements qui faillit lui coûter la vie, Bastien de Corville se dira que tout a commencé par une gargouille en rut. » (Chap 1.)
Mon avis (garanti sans spoiler) :
La forêt des araignées tristes, premier roman de Colin Heine, fait plonger le lecteur dans un univers steampunk bien maîtrisé, une Belle Epoque alternative où on se balade à travers la vape au moyen de trams ou… de gargouilles !
On peut dire qu’ici le steampunk n’est juste un prétexte : c’est une composante à part entière du récit, tout comme cette brume qui a recouvert le monde du jour au lendemain et a entièrement recomposé la société. D’ailleurs, on pourrait y voir ici une métaphore de la pollution, ce qui apporte au roman une dimension écologique qui est toujours bienvenue.
Elle s’accompagne aussi d’une critique à peine voilée de la société, où les plus riches vivent au-dessus de la vape et les pauvres en plein dedans, au ras du sol.
Voilà pour les bons points de ce roman, qui m’a rendue triste comme les araignées… car je ne l’ai pas vraiment apprécié (et ça n’a rien à voir avec mon arachnophobie, rassure-toi si c’est ça qui te fait peur). Le gros problème que j’ai éprouvé à la lecture de ce livre, c’est que la plume, bien que fluide, m’a parue très descriptive, et comme il y a beaucoup de personnages, je n’ai pas du tout réussi à m’attacher à eux, parce que je n’ai pas ressenti leurs émotions ni d’empathie à leur égard. Or j’ai besoin d’être à la fois transportée dans un univers (et de ce côté-là, le contrat est rempli) mais aussi de m’attacher aux personnages pour apprécier ma lecture.
Malheureusement, ce ne fut pas le cas pour moi et ça me peine car j’ai lu majoritairement des avis positifs sur La forêt des araignées tristes, et je me sens en marge de ne pas y avoir perçu autant de qualités que les autres lecteurs. Ce n’était peut-être pas le bon moment pour moi…
En tout cas, je t’invite comme toujours à te faire ton propre avis, si tu aimes le steampunk, les romans qui mettent en scène beaucoup de personnages et où deux intrigues se mènent en parallèle jusqu’au moment où fatidiquement elles se rejoignent pour que tout s’éclaire.
Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Prêt à t’aventurer dans la vape ?
Dis-le moi en commentaire.