Le livre perdu des sortilèges, tome 2 : L’école de la nuit
Le livre perdu des sortilèges, tome 2 : L’école de la nuit de Déborah Harkness
Editions : Calmann-Levy , Orbit
547 pages
Paru le 12 septembre 2012
Aperçu : L'historienne Diana Bishop, issue d'une lignée de sorcières puissantes et le vampire Matthew Clairmont ont violé les lois de séparation des créatures. Lorsque Diana a découvert un manuscrit alchimique magique à la Bibliothèque Bodléienne, elle a déclenché une lutte dans laquelle elle est devenue liée à Matthew. Maintenant la coexistence fragile entre sorcières, démons, vampires et humains est dangereusement menacée.
Cherchant la sécurité, Diana et Matthew ont voyagé dans le temps pour se retrouver à Londres, en 1590. Mais ils réalisent vite que le passé n'est un havre de paix. Retrouvant son ancienne identité en tant que poète et espion de la reine Elizabeth, le vampire retombe avec un groupe de radicaux connus sous le nom de l'École de la Nuit. Beaucoup sont des démons rebelles, les esprits créatifs de l'âge, dont le dramaturge Christopher Marlowe et mathématicien Thomas Harriot.
Ensemble Matthieu et Diana chercheront le Londres des Tudor pour trouver le manuscrit insaisissable, l'Ashmole 782, et la sorcière qui va enseigner à Diana comment contrôler ses pouvoirs remarquables.
Mon commentaire général : une saisissante plongée dans le passé !
Ma note : 8/10
La citation qui résume tout : « Je n’étais plus une météorite solitaire qui filait dans l’espace et le temps : je faisais partie d’un système planétaire complexe.»
Mon avis (garanti sans spoiler) :
Mieux qu’un livre d’histoire !
L’énorme point fort de ce roman, c’est la maitrise incroyable du contexte. On s’y croirait ! On se demande même si Déborah Harkness n’est pas elle-même capable de voyager dans le temps tellement le récit semble véridique. Le moindre détail, le moindre décor, le moindre personnage a été méthodiquement pensé pour nous offrir une fresque incroyable de réalisme !
Outre ce travail de recherche phénoménal, le style est très bon, si bien qu’une fois passé les longueurs du début du roman, ce pavé se lit tout seul. Si tu as lu le premier tome il y a un moment, pas de panique. Les rappels des évènements sont nombreux et on se remet rapidement dans l’intrigue.
Pour moi, ce tome est indéniablement meilleur que le premier, peut-être parce que j’ai été émerveillée par l’époque élisabéthaine, et par l’univers magique très original imaginé par l’auteure. Je n’ai trouvé qu’un seul défaut à ce roman, et c’est pour moi un malus assez important : si j’y ai un peu plus cru qu’à ma lecture du Livre perdu des sortilèges, l’amour entre Diana et Matthew n’est pas assez développé à mon goût. J’irai même plus loin : il m’a globalement manqué des émotions.
C’est dommage parce que je pense que sinon j’aurais pu avoir un gros coup de cœur pour cette saga. Je lirai tout de même le tome 3 et assez rapidement, car avec tout ce qui s’est mis en place dans ce volet, j’ai vraiment envie de savoir comment tout cela finit…
Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !
Mes commentaires non censurés :
J’ai véritablement commencée à être fascinée par ce roman à partir du moment où Diana et Matthew mette le pied à Londres. Avant cela, je n’ai pas vraiment compris où j’allais, l’épisode de Sept-Tours m’a paru long (même si j’ai adoré découvrir Philippe) et je commençais même à m’ennuyer un poil… Mais tout s’est transformé à Londres, peut-être parce que j’adore cette ville, et que j’ai été plongée dans cette atmosphère incroyable de réalisme. J’ai aussi beaucoup adoré l’épisode à Prague ou les expériences alchimiques.
Cependant, j’ai couru tout le long du récit après les émotions de Diana.
Je n’ai par exemple pas été émue aux larmes par l’adieu à Philippe, ni par la perte du bébé et surtout je n’ai pas ressenti la profondeur de l’amour de Diana et Matthew. Rappelons tout de même, que ce roman débute grosso modo 2 mois après le début du premier et que pendant cette courte période de temps Diana et Matthew sont tombés amoureux, ont défié la Congrégation, se sont mariés et ont fui dans le passé pour vivre leur amour. On pourrait s’attendre à beaucoup de passion de personnes qui se sont donné tant de mal pour laisser libre court à leurs sentiments. C’est pourquoi je les ai trouvés trop dans la retenue. Leur amour devrait être flamboyant. Diana devrait être folle de Matthew, elle devrait se languir quand il n’est pas là, le dévorer des yeux quand il est dans la même pièce et pourtant, en vivant le récit à travers elle, ce n’est pas ce que j’ai ressenti. Ils s’aiment d’un amour peut-être véritable, mais comme deux personnes qui sont ensemble depuis des années…
A la limite, j’ai trouvé l’amour de Kit pour Matthew beaucoup plus passionnel !
En lisant, je n’ai pas pu m’empêcher de comparer cette saga à Rose Morte (pour le côté documenté et les vampires) ou à Kushiel (pour le côté saga romanesque) et je ne peux que placer cette série après ces deux-là car j’ai ressenti plus d’émotions avec les deux premières.
J’espère vraiment que le troisième tome, Le nœud de la sorcière, saura faire battre mon cœur plus fort. En tout cas, j’ai bon espoir puisque j’ai préféré ce tome au premier !
Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Veux-tu rencontrer la reine Elisabeth ?
Dis-le moi en commentaire.