Quatre filles et un jean, pour toujours
Ami Lecteur, il s’agit ici de la chronique du cinquième tome d’une série. Si tu n’as pas lu les quatre premiers tomes (t’as du retard à rattraper !), ça va forcément spoiler pour toi. Je te renvoie donc au besoin vers mes chroniques des tomes 1, 2, 3 et 4.
Quatre filles et un jean, pour toujours de Ann Brashares
Editions: Gallimard Jeunesse
432 pages
Paru le 7 juin 2012
Aperçu : Carmen, Lena, Tibby et Bridget ont seize ans dans le premier tome. Elles sont toutes les quatre nées à Berthesda, dans l’Etat de Washington, entre la fin août (Lena est née un peu en avance sur la date prévue) et la mi-septembre, dans un intervalle de dix-sept jours précisément. Très différentes les unes des autres, elles sont pourtant les meilleures amies du monde et partagent toutes leurs joies et leurs peines. Un jean magique symbolise leur amitié et deviendra le témoin privilégié de leurs aventures estivales, jusqu’au dernier volet, qui laisse les quatre filles au seuil de leur vie d’adulte. C’est l’heure des grandes questions et, parfois, des déceptions. Mais une chose est sûre : avec ou sans le jean, leur amitié restera éternellement dans le bleu.
Mon commentaire général : Attention, une boite de mouchoirs à moins de dix centimètres est fortement recommandée pour survivre à cette lecture.
Ma note: 8/10
La citation qui résume tout : «ce qu’on possédait, chérissait, parfois sans se rendre compte de sa chance, pouvait du jour au lendemain devenir au-dessus de nos moyens »
Mon avis (sans spoiler) :
C’est avec appréhension que j’ai ouvert ce dernier tome, tout d’abord parce que j’avais été déçue par le tome précédent, et aussi parce qu’on ne sait jamais sur quoi on va tomber avec le dernier tome d’une saga (un peu comme avec les boites de chocolat)... Le début m’a fait un peu peur. Je l’ai trouvé un peu trop lent et descriptif à mon goût (il faut bien raconter ce qui s’est passé les dix dernières années). Mais ça, c’était avant le drame dont je ne peux évidemment rien dire, sous peine de spoiler tout le livre.
Après ça, j’ai versé ma petite larmichette à peu près toutes les dix pages. Si ce tome est moins drôle que les précédents, les émotions sont par contre bien présentes, à fleur de page parfois. J’avais envie de plonger dans le livre et de prendre les personnages dans mes bras, même si certaines m’ont horripilée par moment.
Je trouve que c’est une belle conclusion à cette saga, toute en sentiments. Les filles ont bien grandi, chacune à sa façon, emmenant le lecteur avec elles sur ce chemin. On referme le livre avec l’impression de laisser de vieilles amies ou des petites cousines. En tout cas, c’est une saga à laquelle je penserai longtemps.
Mes commentaires non censurés :
Leurs vies ont beau être inextricablement liées, les filles ont quand même chacune leurs péripéties et évènements marquants. Je vais donc, comme pour les précédents tomes, les détailler une par une :
- Carmen : encore une fois, c’est celle que j’ai le moins aimé, sentiment qui aura été assez global dans toute la saga. Elle est beaucoup trop égocentrique. Elle est devenue une personne presque détestable dans ce dernier tome. Je dis « presque », parce que son comportement avec la famille dans le train rattrape un peu le reste. Finalement, au cours de cette saga, elle aura fini par comprendre que le monde ne tourne pas autour d’elle (quelle révélation !)
- Tibby : j’aurais pu être sincèrement touchée par ce qu’il arrive à Tibby pourtant je ne peux pas m’empêcher de lui en vouloir. Il me semble impensable de s’exiler à l’autre bout du monde sans avouer à ses parents et ses plus proches amies qu’on vient d’avoir un bébé et qu’on est gravement malade. Même si j’ai été émue par la façon dont elle réunit ses amies à la fin, montrant qu’elle les connaissait parfaitement bien en remettant leurs vies sur des rails d’une façon propre à chacune. On pourra quand même remarquer le parallèle avec le premier tome et la mort de Bailey : on aurait pu croire que Tibby allait retenir que rester auprès d’un mourant est la plus belle façon de l’accompagner, mais non, elle est morte seule, parce qu’elle n’a pas su se rappeler de la leçon de vie de Bailey. C’est vraiment dommage.
- Bridget : mais quelle mouche a piqué Bridget ? J’étais pourtant habituée à ses coups de folie mais là, j’ai vraiment été estomaquée. J’ai cru qu’elle allait finir par sombrer dans la dépression, et c’est grâce à bébé Bailey qu’elle finit par s’en sortir. S’occuper d’un petit être l’a aidée à prendre conscience que la vie apporte son lot de malheurs mais aussi de grands bonheurs, comme celui d’attendre un enfant. Je suis contente qu’elle finisse par trouver sa voie auprès d’Eric qui est vraiment d’une patience et d’une complaisance exemplaire (à la limite de la naïveté parfois, mais mettons ça sur le compte de l’amour).
- Lena : ce tome confirme que Lena est ma petite chouchoute. Toute en retenue, en sentiments profonds bien enfouis, elle est celle qui me touche le plus. Son histoire d’amour avec Kostos est émouvante même si pour parler franchement, j’ai eu plus d’une fois envie de les prendre tous les deux par le bras, les mettre l’un en face de l’autre et de leur dire : « bon maintenant, vous réglez tout ça et on en parle plus ! ». Au final, Lena aura appris à se dépasser, à affronter ses peurs, ce qui est un pas énorme pour elle, à se dire « au moins, j’aurais essayé », sans avoir peur de l’échec, sans envisager tous les pires scénarios. C’est une belle conclusion pour elle.
C’est une belle saga qui s’achève comme il fallait, sans Tibby, mais en réunissant les filles au même endroit, dans un lieu qui leur ressemble : des petits bâtiments bien distincts mais qui réunis, forment un tableau magnifique.
Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Dis-le-moi en commentaire.