un bonheur imparfait

Un bonheur imparfait de Colleen Hoover

Editions : Hugo & Cie

332 pages

Paru le 10 Octobre 2019

Aperçu : Graham et Quinn sont tombés profondément amoureux il y a sept ans. Après une rencontre improbable, ils ont vite compris qu'ils étaient faits l'un pour l'autre. Et puis ils se sont mariés et ont commencé à parler de fonder une famille.

Les mois, les années ont passé et Quinn et Graham ne sont toujours que deux et leur couple semble s'effriter un peu plus chaque jour. Le désir de Quinn de devenir mère est devenue une obsession qu'elle n'est plus très sûre que Graham partage totalement. Leur relation se distend et ils semblent de moins en moins se comprendre.

Est-ce que l'amour même quand il est aussi fort peut mourir quand les épreuves se multiplient ou au contraire peut-il en sortir renforcé ?

Mon commentaire général : imparfait, en effet…

Ma note : 8/10

La citation qui résume tout : « Je promets de t’aimer encore plus dans les orages que dans les beaux jours.» (p.284)

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Colleen Hoover est pour moi la reine de la romance. Avec elle, les histoires sont toujours justes, les personnages réels et authentiques, et les émotions au rendez-vous.

Cependant, avec Un bonheur imparfait, l’autrice sort des chemins qu’elle avait empruntés avec ses romans précédents. Ici, elle nous fait entrer dans l’intimité d’un mariage qui a presque tout pour être heureux. Et c’est précisément ce qui manque dans ce « presque » qui fait toute la différence.

Au bout de sept ans de relation, Quinn et Graham s’aiment toujours aussi fort. Pourtant, leur mariage part à la dérive. La cause en est cet enfant que Quinn désire de tout son coeur, mais qui n’arrive toujours pas. Alors que les mois sans grossesse se succèdent, Quinn et Graham sont presque devenus des inconnus l’un pour l’autre malgré leurs sentiments toujours présents. Comment sortir de cette impasse sans se briser le coeur ?

La plume de Colleen Hoover fonctionne toujours aussi bien sur moi. Quand je commence un de ses romans, je sais qu’il ne va pas faire long feu entre mes mains. La preuve : j’ai lu Un bonheur imparfait dans la journée, et pourtant je ne l’ai pas complètement apprécié.

Grâce à une alternance de chapitres montrant le passé et le présent, on parvient à appréhender la situation dans son ensemble. Quinn et Graham se sont rencontrés dans des circonstances originales et leur attirance a été très forte tout de suite. Leur couple est comme une évidence tant ils sont persuadés d’avoir trouvé leur âme soeur. Pourtant, au présent, ils s’ignorent, la faute à ce désir d’enfant qui les sépare au lieu de les réunir. Le contraste est saisissant et permet de faire monter la tension dramatique.

Pourtant, et c’est rare avec un roman de Colleen Hoover, j’ai trouvé le temps long. Au bout d’une centaine de pages, le schéma est redondant, si bien que mon enthousiasme est retombé, alors même que j’ai continué à lire avec avidité. C’est l’effet CoHo.

La fin a fini par m’apporter ces émotions que je cherchais et j’ai même versé ma petite larme. On finit en beauté !

En résumé, Un bonheur imparfait est un roman grave, qui aborde un sujet rarement évoqué dans les romances contemporaines, et qui apporte son lot d’émotions malgré un manque de rythme dans l’histoire.

 

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

 

Mes commentaires non censurés :

En fait, le problème vient de Quinn, dont on comprend le désespoir alors même qu’il finit par nous peser.

On ne peut pas lui en vouloir d’être au plus mal alors que son rêve le plus cher ne se réalise pas, d’autant qu’elle est trahie par son propre corps. Aucune possibilité extérieure ne peut lui donner cet enfant désire tellement. Il ne reste plus qu’à accepter, l’étape la plus difficile.

Quand elle les explique, les raisons pour lesquelles elle repousse Graham sont compréhensibles. Pour elle, chaque toucher amène à une impasse : il ne lui apportera pas ce qu’elle veut et la laissera frustrée et triste.

L’agacement que j’ai ressenti vient surtout du fait que Quinn s’est coupée de tout et tout le monde, et refuse de communiquer. Et comme la majorité du roman tourne autour du fait que Quinn est malheureuse et que personne ne la comprend, surtout pas Graham, alors qu’elle n’a même pas cherché à lui parler, j’ai senti monter en moi une irritation mêlée de pitié. C’est très difficile d’éprouver de la sympathie pour un personnage quand on ressent ces deux sentiments opposés à son égard.

J’ai donc été contente d’atteindre la fin du roman, surtout qu’elle rassemble les plus belles émotions du récit, contenues notamment dans les magnifiques lettres de Graham. Là je me suis réconciliée avec tout le monde.

J’ai refermé mon livre mitigée, contente d’avoir vécu ce voyage et ressenti ces beaux sentiments finaux, mais aussi soulagée d’avoir atteint la dernière ligne.

 

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ?  Que désires-tu le plus au monde ?

Dis-le moi en commentaire.

 

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