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Les lectures de Doris
30 décembre 2019

[CHRONIQUE] Le gang des rêves de Luca Di Fulvio

le gang des rêvesLe gang des rêves de Luca Di Fulvio

Editions : Slatkine & Cie

716 pages

Paru le 2 Juin 2016

Aperçu : Une Italienne de quinze ans débarque avec son fils dans le New York des années vingt... L'histoire commence, vertigineuse, tumultueuse. Elle s'achève quelques heures plus tard sans qu'on ait pu fermer le livre, la magie Di Fulvio. Roman de l'enfance volée, Le Gang des rêves brûle d'une ardeur rédemptrice : chacun s'y bat pour conserver son intégrité et, dans la boue, le sang, la terreur et la pitié, toujours garder l'illusion de la pureté.

 

 

 

 

 

Mon commentaire général : Bonsoir, New York !

Ma note : 7/10

La citation qui résume tout : « On est forts, mais sauvages. Et on rencontre des gens méchants qui nous rendent encore plus sauvages. Mais nous, on n’est pas simplement sauvages. On est forts aussi, Christmas, et ça ne l’oublie jamais !» (p.274)

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Le gang des rêves est un roman inclassable : historique, contemporain, fable ou autobiographie ? Tout pourrait convenir tant le récit est détaillé et semble authentique.

Luca Di Fulvio livre ici une fresque s’étalant sur vingt-trois ans, racontant deux histoires en une, celles d’une mère et de son fils dans le New-York du début du XXe siècle.

Nous suivons donc Cetta, 15 ans, qui fuit son Italie d’origine avec son fils Natale tout juste né, dans l’espoir de trouver en Amérique une vie meilleure. Or la jeune fille n’a pas un sou en poche et c’est en vendant son corps qu’elle parvient non seulement à payer la traversée mais aussi à survivre à New York.

Devenu adolescent, Natale, rebaptisé Christmas par les autorités américaines, essaie de monter son propre gang, les Diamond Dogs, en se servant de son intelligence hors pair et de son don pour la parole. Le jour où il trouve Ruth, une jeune fille qui vient d’être agressée, il met en marche une série d’évènements qui le conduiront loin sur le chemin de ses rêves

Le roman nous entraîne ainsi dans les rues de New-York, les repaires de gangster, les bordels gérés par la mafia mais aussi dans l’univers du cinéma californien. Il nous fait vivre la prohibition, les difficultés d’intégration des immigrés, les rêves de ceux qui pensent qu’être Américain est une fin en soi.

Il nous plonge aussi dans une violence prégnante, les règlements de compte entre gangs mais aussi les agressions envers les femmes. Certaines scènes sont très dures à lire, et je ne conseillerai pas ce roman à ceux qui redoutent les descriptions de viol par exemple.

Si je regrette quelques longueurs et une fin un peu trop facile au vu du cours des évènements, je retiendrai du Gang des rêves une plume fluide et une fresque familiale très bien documentée qui m’a fait plonger pour quelques heures dans une période historique que je connaissais peu.

 

 

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

 

Mes commentaires non censurés :

Le récit est tellement bien documenté qu’on pourrait se demander si Luca di Fulvio n’est pas tombé sur le journal intime d’un de ses ancêtres ! Les rues de New York prennent vie sous nos yeux, on apprend du vocabulaire de gangster, on côtoie ces personnages qui font partie de la légende new-yorkaise. On vit cette histoire comme un film qui défilerait devant nous.

Les personnages sont également très attachants, que ce soit Christmas, Cetta, Sal ou Ruth. Ils ont des réactions authentiques, ils semblent réels.

Par contre je m’interroge sur la place des femmes dans cet univers. Des personnages féminins marquants, la plupart ont été violées ou utilisées pour le sexe. Il n’y a pas de personnage féminin fort, qui s’oppose à cet état de fait. Vérité ou facilité scénaristique ?

Je suis aussi déçue par la fin où tout est bien qui finit bien. Bill meurt bêtement sans jamais être condamné pour toutes les violences qu’il a infligées (et d’ailleurs comment une bombe a-t-elle pu être posée dans une voiture surveillée par des gardes du corps ?). Christmas sort facilement de ses galères et sa pièce est un succès. Ruth le retrouve pile au bon moment. Cetta et Sal filent le parfait amour…

Evidemment on ne peut que se réjouir que des personnes qui ont vécu tant de malheurs aient droit au bonheur. Par contre, justement à cause de tous ces drames, cette conclusion semble en total opposé avec ce qui a été conté dans les sept cent pages précédentes…

Un juste milieu aurait peut-être été appréciable.

 

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ?  Connais-tu le New-York des années 20 ?

Dis-le moi en commentaire.

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