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Les lectures de Doris
6 juillet 2018

Le travail du furet

le travail du furet

Le travail du furet de Jean-Pierre Andrevon

Editions : ActuSF collection Hélios

320 pages

Paru en mai 2018

Aperçu : Centrum, futur proche. La maladie a été éradiquée par la science. Pour maintenir un certain niveau de vie et éviter la surpopulation, des tueurs mandatés par l’État doivent éliminer 400 000 personnes chaque année. Riche, pauvre, homme, femme, personne n’y échappe. Mais les victimes sont-elles vraiment désignées au hasard ? C’est lorsque le Furet commence à en douter que les ennuis lui tombent dessus... Aura-t-il la force de se rebeller ?

 

 

 

 

 

 

 

Mon commentaire général : Le futur, ça craint…

Ma note : 3/10

La citation qui résume tout : « On n’échappe pas au Contrôle, pas plus que les poules n’échappent au furet. » (p. 138)

Mon avis (garanti sans spoiler) :

On nous annonce Le travail du furet comme un classique de la dystopie. Il est vrai que ce roman paru dans sa première édition en 1983 est étonnamment visionnaire et que les problèmes de société qu’il aborde sont très contemporains.

L’univers dystopique est très creusé, très travaillé et c’est d’ailleurs le point central du roman. Dans le monde imaginé par l’auteur, la population française est limitée à un certain nombre d’individus et comme la mortalité a nettement baissé, l’Etat sélectionne 400 000 personnes par an qui seront assassinées par des tueurs assermentés : les Furets.

Le roman suit l’un d’eux dans son quotidien, fait d’une dizaine de meurtres par jour. C’est en général violent et très détaillé, donc âmes sensibles s’abstenir. Or comme dans toute bonne dystopie, il vient un moment où l’individu commence à remettre en question le système, ce qui lui attire tout un tas de problèmes…

Si j’ai été décontenancée par la direction prise par la fin, c’est surtout le style que j’ai trouvé pesant. C’est écrit comme on parle, en argot pur et dur, ce qui rend la lecture très difficile. De plus, l’auteur a parsemé son récit d’une montagne de références cinématographiques, qui coupent inutilement le récit et rend les choses encore plus compliquées à suivre.

Il faut croire que le classique n’est malheureusement pas ma tasse de thé.

 

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

 

Mes commentaires non censurés :

Le travail du furet est clairement un roman qui interpelle et devant lequel on ne peut pas rester indifférent. Le recul de la mortalité est clairement un phénomène contemporain qui pose problème et la solution apportée ici peut choquer mais dans un monde limité par ses ressources, la question pourrait se poser…

Le souci, c’est qu’à chaque Effacement, j’ai dû serrer les dents : c’est extrêmement violent et je n’ai pas compris l’intérêt de tant d’hémoglobine. Il me semble qu’il est possible d’effacer les gens d’une manière beaucoup plus humaine, comme par exemple l’a fait le Furet qui a tué Jos. Le travail qu’accomplit le protagoniste est tout simplement cruel : faire exploser la maison de sa cible ou ouvrir une personne de bas en haut, c’est abominable et inutile. J’ai eu l’impression que c’était simplement une manière pour l’auteur de faire joujou avec des armes. J’imagine que quand tuer est ton métier, tu aies envie d’un peu de variété mais cela ne devrait pas se faire aux dépens de l’humanité.

Mais il faut dire que côté humanité, le protagoniste est très loin d’être un modèle. Il est tout simplement impossible de s’attacher à lui. Déjà, il n’a pas de nom ! Puis il déteste tout le monde, véhiculant des clichés à tout va. On pourrait dire que sa relation avec Jos le rend plus humain mais je n’ai pas cru un seul instant à leur romance. Il n’y a aucun sentiment, juste deux personnes qui passent un peu de temps ensemble pour ne pas être seuls et je ne suis même pas sûre qu’ils apprécient leur compagnie mutuelle…

Pour finir, la conclusion n’est pas non plus à la hauteur des promesses dystopiques. Le protagoniste n’a joué les héros qu’un temps et il lui suffira d’une nuit dans la rue pour renier ses idéaux humanistes et reprendre bien sagement le chemin du Contrôle… On a connu plus héroïque !

Bref, je suis contente d’avoir découvert un monument de la dystopie mais je n’ai malheureusement pas été convaincue.

 

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Que t’inspires ce futur ?

Dis-le moi en commentaire.

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