[CHRONIQUE] Le peigne de Cléopâtre de Maria Ernestam
Le peigne de Cléopâtre de Maria Ernestam
Editions : Babel
350 pages
Paru le 7 Octobre 2015
Aperçu : Mari, Anna et Fredrik, trois amis de longue date, ont monté une société au doux nom du Peigne de Cléopâtre. Leur créneau : résoudre les problèmes des gens. Chacun apporte ses compétences, qui en jardinage, qui en déco d’intérieur ou en comptabilité… et la PME se développe avec succès.
Chacun patauge quelque peu dans sa propre existence, en quête d’identité ou d’âme sœur, et trouve un réconfort non négligeable dans l’idée de venir en aide à autrui.
Jusqu’au jour où une vieille dame se présente avec une étrange requête : elle souhaite que Le peigne de Cléopâtre élimine son mari.
Difficile de résister à un filon qui promet d’être lucratif, et les candidats se bousculent bientôt au portillon.
Mon commentaire général : Les apparences sont trompeuses…
Ma note : 7/10
La citation qui résume tout : « Le peigne de Cléopâtre résout tous vos problèmes. »
Mon avis (garanti sans spoiler) :
C’est principalement la couverture, complètement décalée, qui m’a attirée vers ce thriller venu du nord, mettant en scène des personnes normales transformées en tueurs à gage par la force des choses.
Ceci dit, le contenu aussi est inattendu. Les surprises sont nombreuses et il est difficile pour le lecteur de prévoir ce qui va arriver, tant les rebondissements sont surprenants et imprévisibles !
Si j’ai trouvé le style un peu plat, j’ai tourné les pages avec envie. Le gros plus de ce roman méconnu, ce sont les thèmes abordés, notamment d’un point de vue moral. Sans vouloir trop en dévoiler, les personnages sont régulièrement confrontés à des dilemmes moraux et en tant que lecteur, on ne peut s’empêcher de se poser les mêmes questions et de se demander comment on réagirait à leur place.
Pour moi qui ne lit pas beaucoup d’auteurs nordiques, j’ai plutôt apprécié ce roman et je le recommande à tous les amateurs de romans noirs et décalés.
Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !
Mes commentaires non censurés :
Le résumé de quatrième de couverture prépare un peu le lecteur au contenu mais sans trop en dévoiler, ce qui permet de conserver tout l’effet de surprise.
En effet, chacune des « commandes » permet de poser un nouveau dilemme moral, impliquant le lecteur dans une litanie d’auto-introspection.
Peut-on assassiner un mari violent et ainsi libérer une pauvre vieille femme de sa vie de misère ? Faut-il aider une personne à mourir dignement ? Peut-on laisser dans la nature un homme irresponsable qui pourrait causer le décès de plusieurs personnes ?
Si les protagonistes commencent par refuser, l’idée fait peu à peu son chemin dans leur esprit et ils finissent par répondre favorablement. Ce qui est intéressant également, c’est que chacun des membres du trio s’implique pour une cause différente, celle qui lui parle le plus. Contrairement à ce que l’on pourrait penser en étudiant les indices laissés par l’auteure, ce n’est pas seulement un des trois qui est impliqué, découverte que j’ai adorée !
Concernant les personnages, j’ai apprécié que chacun ait ses failles, ses « bagages » qui ont forgé sa personnalité mais je n’ai pas réussi à m’attacher spécialement à eux, peut-être à cause du style. Je ne sais pas si ça vient de la traduction ou de la plume de l’auteure.
En tout cas, je suis contente d’avoir découvert ce roman peu connu, qui mérite pourtant de trouver son lectorat !
Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ? Ferais-tu appel au peigne de Cléopâtre ?
Dis-le moi en commentaire.
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