Les intrigantes, tome 2: Secrètes

Ami Lecteur, il s’agit de la chronique du deuxième tome de la série Les intrigantes. Si tu n’as pas lu le tome précédent, ça va forcément spoiler pour toi et ça serait dommage. Je te renvoie donc si besoin à mon billet sur Rivales (tome 1).

Les intrigantes, tome 2 : Secrètes de Christine Féret-Fleury

Editions : Hachette

224 pages

Paru le 18 Novembre 2015

Aperçu : Élise de la Valle a perdu le « duel des robes » face au Roi et a été forcée d’épouser le vicomte de Peaudres. Tout en la couvrant des plus belles parures, l’homme se révèle encore plus cruel que laid, et refuse à Elise le droit de retourner à Versailles. Elle est confinée auprès de sa belle-mère et ses belles-sœurs dans un modeste château de campagne. De son côté, Rouge est elle aussi privée de la Cour. Alors même qu’elle se tenait dans l’anti-chambre du Roi Soleil, elle a été enlevée et est retenue prisonnière dans un lieu inconnu. Élise et Rouge, rivales à la Cour, vont se découvrir complices de réclusion : elles ne vont pouvoir compter que sur leur courage et sur une brève alliance pour s’évader et regagner enfin Versailles.

Mon commentaire général : Loin de Versailles, encore plus près des duperies…

Ma note : 7/10

La citation qui résume tout : « Et j’avais tout perdu. »

Mon avis (garanti sans spoiler) :

Changement total de décor avec ce deuxième tome, et pour cause. Si Elise est recluse dans son château de campagne suite à son mariage, Rouge est retenue captive dans un endroit encore moins accueillant. Le faste de Versailles est bien loin !

C’est donc un tome plus sombre, où cette fois-ci ce ne sont plus les mots et les attitudes qui blessent mais bien les actes. Les deux jeunes filles sont soumises à la cruauté de leurs tortionnaires, mais pas oubliées de leurs proches…

Point de superficialité ici, mais côté secrets, le mystère s’épaissit. De nouvelles questions viennent s’ajouter aux précédentes qui ne trouvent pas vraiment de réponses. Cela donne un roman certes plus mature, moins frivole en tout cas, mais surtout plus confus : les intrigues se multiplient et il devient compliqué de suivre les motivations de tout ce petit monde.

En tout cas, pas de panique, en bons courtisans, les trahisons et manipulations existent toujours, il y a des choses immuables à la Cour de Louis XIV ! Les personnages se révèlent, dans leur bonté ou leur cruauté, les évènements les poussant à prendre des décisions, dont la portée n’est pas encore bien dessinée.

Je lirai la suite car j’ai vraiment envie de débrouiller toute cette pelote de secrets et motivations cachées.

Et maintenant, passons à mes commentaires non censurés... Attention spoilers ! Si tu ne veux pas en savoir plus sur l'histoire, arrête-toi ici !

Mes commentaires non censurés :

Le bon point de ce roman, c’est qu’Elise et Rouge mettent enfin leur rivalité de côté pour s’unir face à l’adversaire : le vicomte de Peaudres.

D’ailleurs ce fut une vraie surprise pour moi de découvrir que les deux jeunes filles étaient retenues captives par la même personne. Par surprise, je veux dire que je ne m’y attendais pas, surtout parce que le vicomte n’a aucune raison d’en vouloir personnellement à Rouge et surtout de se mettre le roi à dos en lui volant son prix sous son nez ! Et comme vraie explication n’est apportée (dire qu’il est pervers n’est pas vraiment une bonne raison selon moi), cela rajoute aux mystères, sachant que la mort de Justine n’est pas franchement prête d’être élucidée.

Ceci dit, le lecteur a très rapidement la possibilité de comprendre que les jeunes filles sont emprisonnées dans le même château. La direction prise par leurs coches est la même, ce qui se confirme immédiatement lorsqu’Elise trouve la bague en forme de serpent. Un secret de polichinelle, donc.

Ce qui est intéressant, c’est que si le reste de la Cour est vite passée à autre chose, les réactions de Carmen et Philippe sont notables. La jeune fille fait preuve d’un vrai courage pour partir à la recherche de son amie, et fait au passage une rencontre galante fort sympathique, tandis que le chevalier doit faire preuve d’ingéniosité pour sauver Rouge.

Mais il faut bien souligner que dans le cas du jeune homme, les mots d’amour sont vite oubliés au profit du désir. J’ai été terriblement déçue de l’attitude de Philippe, qui se retranche derrière sa culpabilité pour ne pas affronter Rouge.

La pauvre aura d’ailleurs certainement fort à faire avec Claude, dont l’attitude m’a parue méprisante à souhait.

En deux mots : la suite !

Et toi, Ami Lecteur, qu’en penses-tu ?  Veux-tu à nouveau voyager dans le passé ?

Dis-le moi en commentaire.